
L’histoire est simple : Hank Moody (un très grand David Duchovny) est un romancier en panne d’inspiration qui a connu naguère un énorme succès avec un livre qui a été lamentablement adapté au cinéma. Séparé de la mère de sa fille, Karen, (Natascha McElhone) pour laquelle il a encore des sentiments, il est aussi accro aux femmes et aux drogues et ne peut s'empêcher de dire la vérité, souvent de manière drôle et crue.
On ne va pas tarder à crier au cliché et on n’aura pas tort. L’écrivain devant la page blanche, séducteur parce que désespéré, cynique et nihiliste. Tout ça serait bien plat si les scénaristes ne réussissaient pas à nous faire entrer dans les phantasmes et les contradictions du héros. Or ils y arrivent et il y en beaucoup, et de très drôle. Tout ça sans compter la très grande performance de Duchovny qui est passé de chercher des extraterrestres à en paraître un. D’accord ça ne rendra meilleur personne et ça ne donne pas beaucoup à réfléchir, mais c’est assez tordant et la façon dont Hank se retrouve dans des situations embarrassantes et, surtout, comment il les gère est bien réussi. De grandes répliques, des vrais problèmes de je m’en foutiste et une panoplie de personnages assez justes (la fille de Hank, Becca, adolescentes rebelles et punk qui passe son temps à donner la réplique ou des conseils à son père; ou Marcy, la femme de Charlie, le meilleur ami et éditeur de Hank, qui voit tout ça avec un peu de distance).
Que les plus pudibonds ne s’inquiètent pas ; ça commence avec beaucoup de seins et de baise mais une fois que le public est con-quis (car c’est le but), ça se calme énormément. De fait, sous la couche de sueur, poils et autres fluides corporels (et il y en une bonne collection) la première saison est en fait une inoffensive dose de moralité et de mièvrerie que l’on consomme inconsciemment. Car le but final pour Hank reste quand même de récuperer la femme qu’il aime encore. Heureusement pour cela il va faire beaucoup de conneries et rencontrer beaucoup de gens, mais bon, c’est un peu le l'objectif non ?
Pour :
-Ceux qui aiment des scènes de culs, des corps nus et des personnages un peu perdus
-Ceux qui aiment les grandes histoires d’amour (pas conventionnelles il faut le préciser)
-Ceux qui aiment la sonorité et l’infinie variété des gros mots en anglais. C’est tout un art
-Ceux qui aiment les grandes histoires d’amour (pas conventionnelles il faut le préciser)
-Ceux qui aiment la sonorité et l’infinie variété des gros mots en anglais. C’est tout un art
dans cette série (à voir obligatoirement en Vostfr bien sûr)
Contre:
-Ceux qui en ont marre des clichés de l’artiste perdu qui est sauvé par le vrai amour et